« L’œuvre de Arnaud Liard est riche, complète et toujours heureuse. Entre abstraction et réalisme, si l’un et l’autre semblent contraires, il a su lier l’un et l’autre sensiblement, subrepticement, assurément.
Captés ou vus de haut, noyés dans l’architecture d’un portail, d’un passage piétonnier, d’un laurier, il nous fait sujets d’une vie qui nous échappe, objets et poésie d’une admirable esthétique, décors d’une ville qui nous transperce. Jusqu’à ses châssis mêlés, posés comme des parpaings de chantier, qui amorcent ses perspectives, se jouent de notre appréhension. Il nous donne le vertige. Nous voilà plongés !
Alors il nous rattrape, nous adoucit de ses couleurs vives, de ses scènes ensoleillées, de ses regards partagés, de ses postures lascives. Il nous dynamise par les pas de ses « volés », le vent dans un chapeau, une ombre portée.
Arnaud Liard marie formes et fonds, géométrie et douceur, vie et rudesse, soleil et citée, mouvements et architectures, histoire et sensibilité. Jusqu’à cette scène de pêche, probable apogée où dans une représentation aux personnages plus nombreux, il aura réussi à user de la géométrie comme objet de vie. : Dans un paysage dont on ne sait si il est rural ou urbain, trop peu d’architecture nous guide – il rattache le seul enfant au regard attentif d’un peut-être parent. Et ses personnages de dos, d’une ingénieuse arcade. Simple espace vide du support rendu visible. D’un coup d’un seul alors il humanise et inscrit le tout au centre d’un tondo intimiste.
Quand un artiste sait à ce point se jouer de notre regard, de son propre support, de son expression, de sa douceur. Nous exprimer tant de vie, dans une action si courte, en si peu de personnages dans une géométrie urbaine (ou pas), c’est qu’il y a là de quoi se plonger sans hésiter dans un talent noble et sensible ! »
Valériane Mondot
« L’œuvre de Arnaud Liard est riche, complète et toujours heureuse. Entre abstraction et réalisme, si l’un et l’autre semblent contraires, il a su lier l’un et l’autre sensiblement, subrepticement, assurément.
Captés ou vus de haut, noyés dans l’architecture d’un portail, d’un passage piétonnier, d’un laurier, il nous fait sujets d’une vie qui nous échappe, objets et poésie d’une admirable esthétique, décors d’une ville qui nous transperce. Jusqu’à ses châssis mêlés, posés comme des parpaings de chantier, qui amorcent ses perspectives, se jouent de notre appréhension. Il nous donne le vertige. Nous voilà plongés !
Alors il nous rattrape, nous adoucit de ses couleurs vives, de ses scènes ensoleillées, de ses regards partagés, de ses postures lascives. Il nous dynamise par les pas de ses « volés », le vent dans un chapeau, une ombre portée.
Arnaud Liard marie formes et fonds, géométrie et douceur, vie et rudesse, soleil et citée, mouvements et architectures, histoire et sensibilité. Jusqu’à cette scène de pêche, probable apogée où dans une représentation aux personnages plus nombreux, il aura réussi à user de la géométrie comme objet de vie. : Dans un paysage dont on ne sait si il est rural ou urbain, trop peu d’architecture nous guide – il rattache le seul enfant au regard attentif d’un peut-être parent. Et ses personnages de dos, d’une ingénieuse arcade. Simple espace vide du support rendu visible. D’un coup d’un seul alors il humanise et inscrit le tout au centre d’un tondo intimiste.
Quand un artiste sait à ce point se jouer de notre regard, de son propre support, de son expression, de sa douceur. Nous exprimer tant de vie, dans une action si courte, en si peu de personnages dans une géométrie urbaine (ou pas), c’est qu’il y a là de quoi se plonger sans hésiter dans un talent noble et sensible ! »
Valériane Mondot