
André Borderie
Né en Gironde en 1923 et décédé en 1998.
En 1939, André Borderie découvre un livre consacré à Paul Klee. Ce moment est fondateur. Le graphisme de Klee l’inspire profondément. Son humanisme aussi. Borderie est marqué par cette idée : l’art peut élever l’homme. Cette conviction guidera toute sa vie. Sa quête artistique devient alors spirituelle et sensible.
Peintre, sculpteur, céramiste, André Borderie est un artiste complet. Il explore plusieurs médiums avec la même exigence. Très tôt, il s’intéresse à la tapisserie. Mais c’est la céramique qui s’impose. Ce matériau lui permet de penser l’espace. Grâce à elle, il invente un langage personnel.
Dans les années 1950, il rejoint le groupe Espace. Ce collectif défend l’union entre art et architecture. Borderie y trouve un terrain fertile. Il réalise alors de grandes fresques murales. Certaines sont conçues pour des bâtiments modernes. Il y intègre formes et couleurs. Son œuvre devient monumentale.
Pourtant, la peinture reste son lieu de retraite. Elle est discrète, rarement exposée. Mais elle est essentielle. Elle traduit son intériorité. Elle témoigne d’un regard lucide et spirituel. Ses toiles sont habitées de formes simples et puissantes. La couleur y devient langage. La matière aussi.
En 1957, il s’installe à Senlis avec son épouse Maria. Ils vivent dans un ancien presbytère. C’est là qu’il trouve sa pleine maturité. Son trait se simplifie. Son œuvre gagne en force. Chaque création porte une dimension universelle. Elle parle à l’homme, au-delà du temps.
Ainsi, André Borderie construit une œuvre sincère. Une œuvre tournée vers la lumière. Une œuvre humaniste, à la recherche de l’essentiel.








